CÉAS de la Mayenne
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ACTUALITÉS
Histoire et patrimoine > La Mayenne, ses publications > Revue 303
303 arts, recherches, créat
ions : Des "excentriques" trop célèbres en Mayenne
Dans son n° 146 de juin 2017, la « revue culturelle des Pays de la Loire » a choisi de consacrer son dossier aux « excentriques ». Il fallait bien un éditorial et un premier article, tous les deux signés par Jacques Baulande, ancien enseignant, auteur, pour expliquer où peut commencer l’excentricité dans la culture, et où elle peut finir. S’il y avait une réponse évidente, sans doute la revue 303 n’aurait pas intitulé son dossier « Excentriques ? » – avec un point d’interrogation…
Histoire et patrimoine > La Mayenne, ses publications > L'Oribus
Du mouvement socia
l à la société... L'Oribus a publié son 100e numéro
Le Groupe de recherche sur le mouvement social en Mayenne est né en octobre 1980. En décembre de la même année, il publiait le n° 1 de sa revue L’Oribus. Trente-sept ans plus tard, l’association est devenue « L’Oribus – Histoire et société en Mayenne » et, en décembre 2017, elle a publié le 100e numéro de sa revue.
Culture > Littérature... ailleurs
Litté
rature : Amos Oz est décédé le 28 décembre
Amoz Oz, célèbre écrivain israélien, ardent défenseur de la paix dans le conflit israélo-palestinien, est décédé le 28 décembre. Dans La Lettre du CÉAS n° 346 de janvier 2018, Michel Ferron présentait Judas, publié chez Gallimard en 2016 : "Un roman métaphorique avec comme toile de fond Israël en 1959".
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Estimations au 1er janvier 2016 : à 127 habitants près…
Au 1er janvier 2016, la Mayenne compte officiellement 307 688 habitants. Sur un an, le département en a perdu 252. Début 2018, l’Insee a publié des estimations pour les années 2016, 2017 et 2018 (1). Pour la population au 1er janvier 2016, l’Insee annonçait 307 561 habitants. Le chiffre officiel est donc supérieur aux estimations avec 127 habitants en plus.
Au 1er janvier 2017, l’Insee prévoyait 307 014 habitants et, au 1er janvier 2018, la population basculait nettement sous les 307 000 habitants (306 323).
Fort des nouvelles données du recensement au 1er janvier 2016, et avec également la connaissance de l’état civil (naissances et décès) jusqu’à fin 2018, l’Insee va prochainement ajuster ses estimations. Il restera toujours un élément difficilement prévisible : les entrées / sorties du département (migrations).
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(1)- Cf. « Un “sursis” de quelques années », La Lettre du CÉAS n° 346 de janvier 2018 (page 11).
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Stagnation… descendante pour la Mayenne ?
« La population du département stagne », titre Ouest-France dans son édition du 28 décembre 2018. Le quotidien a raison : la Mayenne n’a gagné « que » 657 habitants entre le 1er janvier 2011 et le 1er janvier 2016, soit sur un cycle de cinq ans.
Les chiffres de population restent approximatifs et de légères variations d’une année sur l’autre ne sont pas nécessairement significatives. Au demeurant, en variation annuelle, force est de constater que la population mayennaise a diminué sur l’année 2015 : – 252 habitants, soit – 0,08 % sur un an. Ce qui nous donne 307 688 habitants au 1er janvier 2016.
Il faut maintenant attendre une année pour savoir si cette baisse marque ou non une rupture. Rappelons que la Mayenne a franchi le cap des 307 000 habitants sur l’année 2010 (population au 1er janvier 2011), et celui des 300 000 habitants sur l’année 2006 (population au 1er janvier 2007).
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Faire disparaître les Ehpad ? Trouver une argumentation plus solide…
Dans les Actualités sociales hebdomadaires n° 3089 du 21 décembre 2018, le sociologue Bernard Ennuyer répond à trois questions de Nathalie Auphant. Si les propos recueillis sont strictement fidèles, Bernard Ennuyer a un avis très tranché sur les Établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) : il déclare militer pour leur disparition, mais sans être pour autant un fervent partisan du maintien à domicile. L’alternative, selon lui, est le domicile collectif qui « permet de mutualiser les moyens ».
Cependant, difficile de suivre l’argumentation du sociologue : « Toutes les études, soutient-il, ont montré que les résidents prennent dix médicaments par jour en moyenne ; cela signifie qu’il y a de la iatrogénie [maladie provoquée par des médicaments], ce qui amène ainsi à penser que l’Ehpad coûte relativement cher pour un service de mauvaise qualité ».
Les résidents en Ehpad ont un médecin traitant et recourent à des médecins spécialistes qui ont également des patients vivant à leur domicile. Comment peut-on penser que des professionnels de santé prescriraient plus de médicaments parce que leur patient est en Ehpad et non à son domicile ? Ce sont les soucis de santé qui génèrent à la fois l’entrée en Ehpad et la prescription de plus de médicaments… Ce n’est pas d’abord parce qu’une personne est en Ehpad qu’elle aura, d’emblée, plus de médicaments.
Le cas échéant, c’est le procès de la sur-médication qu’il faut faire – surtout chez les personnes les plus âgées –, et non celui des Ehpad. Ou alors il faut trouver d’autres arguments.
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Oui, les Français condamnent les violences des « gilets jaunes »
Juste après l’intervention du Premier ministre, Édouard Philippe, et l’annonce, entre autres, d’un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants, soit le mardi 4 décembre, la société Elabe a effectué un sondage en ligne sur « les Français, les gilets jaunes et les mesures annoncées ». Ce sondage est réalisé pour BFM-TV, les 4 et 5 décembre 2018 (1), auprès d’un échantillon censé être représentatif de la population française. Il porte sur 1 002 personnes.
On retient de ce sondage que 72 % des Français approuvent alors la mobilisation des « gilets jaunes ». Ce résultat tourne en boucle sur BFM-TV et est largement repris par les médias. Le taux arrange bien entendu BFM-TV qui fait de l’audience avec ses directs sur les manifestations. Mais que penser de ce sondage qui semble respecter les règles de l’art – en apparence ? Tout de même, on est loin d’avoir sept voitures sur dix à exhiber un gilet jaune derrière leur pare-brise. !
Première question du sondage : « Un mouvement social, aussi appelé mouvement des “gilets jaunes”, se mobilisant contre la hausse des taxes sur les carburants et pour le pouvoir d’achat, a eu lieu ces derniers jours. Quelle est votre attitude à l’égard de cette mobilisation ? » Ainsi posée, la question nous donne 46 % des Français qui soutiennent la mobilisation, plus 26 % qui ont de la sympathie pour celle-ci, d’où 72 % des Français qui l’approuvent, selon la conclusion de la société Elabe.
La première question aurait pu être : « Désapprouvez-vous le saccage de l’Arc de triomphe – symbole de la République –, et le pillage des commerces lors des émeutes des “gilets jaunes” ? » N’y aurait-il pas eu 72 % des Français désapprouvant leurs manifestations ?
La première question de la société Elabe est ambiguë pour plusieurs raisons :
1- Les items recourent à un vocabulaire qui n’est pas sur le même registre : soutien, sympathie, opposition, hostilité, indifférence…
2- La question utilise un vocabulaire « adouci », se gardant bien des mots qui tendraient à décrédibiliser les « gilets jaunes ». Au contraire, le vocabulaire appelle une réponse correspondant à une attitude favorable de la part de celui qui répond au sondage. Peut-on être contre un mouvement qui milite pour le pouvoir d’achat ?
3- La question légitime le mouvement des « gilets jaunes » (mobilisation « contre la hausse des taxes sur les carburants et pour le pouvoir d’achat »), alors que, chacun peut facilement le vérifier, les revendications du mouvement sont aujourd’hui cacophoniques, allant parfois jusqu’à remettre en question la République et la démocratie en France. Mais aucune allusion à cela dans le sondage.
De toute façon, sur un plan technique, le sondage est critiquable dans sa conception car nous ne saurons jamais si ceux qui y ont répondu (par Internet) ne sont pas plus enclins à soutenir un mouvement comme celui des « gilets jaunes ».
Par ailleurs, nous ne pouvons pas suivre la société Elabe quand elle détaille les résultats du sondage par catégories sociodémographiques et professionnelles. Un millier de personnes ont répondu au sondage. La société Elabe fournit les marges d’erreur pour un échantillon de 1 000 personnes, mais quand elle donne les résultats, par exemple, selon l’âge du répondant, il n’y a plus que 100 à 300 répondants par tranche d’âge. Quelle est alors la marge d’erreur ?
La deuxième question : « Vous-même, diriez-vous que vous êtes un “gilet jaune” ? » Les résultats sont en cohérence avec ceux de la première question : 20 % répondent « oui » ; 54 % répondent « non », mais tout en déclarant soutenir « l’action et les revendications des gilets jaunes ». Les spécialistes douteront de ces résultats en se référant au phénomène de « halo ». On répond à cette question en fonction de ce que l’on a répondu à la précédente… Et de même pour la troisième et les suivantes…
Par contre, la sixième question fera sourire : si 72 % des Français approuvent la mobilisation des « gilets jaunes », 82 % des Français condamnent les violences qui se sont produites le 1er décembre et 62 % ne les comprennent pas. Mais tout de même, gilet jaune ou pas, peut-on ne pas condamner des violences (si on n’en est pas l’auteur) et si on les condamne, peut-on malgré tout les comprendre ?
Avec toutes les réserves déjà exprimées sur la taille de l’échantillon, soulignons qu’un quart de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon et de Marine Le Pen ne condamnent pas ces violences.
Mais c’est la sixième question et elle intéressera moins les médias…
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(1)- Et non « les 4 et 5 novembre 2018 » comme écrit par erreur dans la fiche technique du sondage (page 2 du rapport).
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La Nouvelle-Calédonie reste en France (pour le moment)
Le 4 novembre 2018, les électeurs calédoniens ont répondu à la question suivante : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? » Le « non » l’a emporté avec 56,7 % des suffrages exprimés.
La question n’est peut-être pas close définitivement pour autant. Comme le remarque Patrick Roger dans Le Monde du 6 novembre 2018, « le succès du “non”, moindre que ne le laissaient prévoir les sondages et, surtout, que ne l’escomptaient les dirigeants loyalistes, rebat en partie la donne ». Paradoxalement, souligne Patrick Roger, les vainqueurs sont déçus et les vaincus satisfaits !
Comment expliquer que le « non » n’ait pas obtenu un score plus élevé, comme le prévoyaient les sondages ? On peut mettre en avant une hypothèse, mais qu’il sera impossible de vérifier. Elle porte sur la formulation même de la question. Celle-ci résulte d’un compromis obtenu laborieusement par le Gouvernement dans la nuit du 27 au 28 mars.
Sûrement la question était-elle claire et loyale, comme l’exige le Conseil constitutionnel. Cependant, aucune question, appelant une réponse aussi catégorique que « oui » ou « non », ne peut être totalement neutre.
La question posée (« Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? ») favorise a priori les indépendantistes car des chercheurs ont montré que dans les sondages, on répond plus volontiers « oui » que « non » (attraction de la réponse positive).
Cependant, des chercheurs évoquent un autre biais (1) : celui de la « peur du changement » et de la « tendance au conformisme ». Ce phénomène psychosocial aurait dû favoriser le « non », mais pour cela peut-être aurait-il fallu un vocabulaire insistant plus sur la rupture que générerait l’indépendance ?
À titre d’illustration, demandons aux Calédoniens : « Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie se maintienne dans la France ? » Là, il est fort probable que le « oui » l’emporterait avec beaucoup plus que 56,7 % des suffrages exprimés, mais les indépendantistes ne sont pas naïfs au point d’accepter une telle question !
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(1) – Un biais correspond à tout ce qui est susceptible d’influencer les résultats dans un sens ou dans l’autre.
Démographie > Analyse sociodémographique
Recensements de la population de 1968 à 2015. C
e qu'ils nous disent de la Mayenne
L’Insee a mis en ligne, sur son site Internet, fin octobre 2018, de nombreuses données issues des recensements harmonisés de 1968 à 2015. Sont ainsi disponibles, par département et commune, les données concernant la population selon le sexe et l’âge quinquennal ; la structure de la population active de 25 à 54 ans selon la catégorie socioprofessionnelle, le niveau de diplôme, le sexe et le secteur d’activité ; la population des 16 ans ou plus selon le niveau de diplôme, le sexe et l’âge. Qu’est-ce que ces données nous disent de la Mayenne et de ses évolutions sur un peu plus de quarante-cinq ans ?
Démographie > Analyse sociodémographique
En 2017, solde naturel négatif dans 79 communes mayennaises
En 2010, en Mayenne, le solde naturel était largement positif : il y avait eu 1 223 naissances de plus que de décès. En 2017, les décès sont plus nombreux que les naissances (+ 33). Si, parallèlement, le solde migratoire est lui-même négatif, la population mayennaise diminuera inexorablement.