CÉAS de la Mayenne
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ACTUALITÉS

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24/09/2018

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Suppression de postes à l’Éducation nationale
Ce que la démographie nous enseigne…

Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, a annoncé la suppression de 1 800 postes, en 2019-2020, dans le second degré (collèges et lycées) et les services administratifs. On peut supposer que le ministre a pris en compte l’évolution des naissances annuelles avant de prendre sa décision. De fait, les bébés, quelques années plus tard, deviennent les élèves des écoles du premier degré.

Il y a eu un « pic » des naissances en 2000 : très précisément 807 405 pour la France entière, soit un gain de 50 000 par rapport à 1997. Une part importante de ces bébés de l’an 2000 ont quitté ou vont quitter le lycée pour rejoindre l’université.

On focalise sur l’année 2000 en oubliant parfois que la natalité, en France, est restée à un niveau élevé durant toute la décennie 2000. Un record est même atteint en 2010 avec 832 799 naissances, soit quelque 25 400 naissances en plus par rapport à l’an 2000. Ces bébés de 2010 ne sont pas encore au collège, mais vont bientôt le rejoindre.

Par contre, en 2015, malgré l’apport de la natalité à Mayotte, les naissances en France redescendent sous la barre des 800 000 et leur chute se poursuit en 2016 et 2017. Ainsi, près de 833 000 naissances en 2010 (sans Mayotte) ; environ 767 000 en 2017 (avec Mayotte). Nous laissons à chacun le soin de calculer le nombre de classes à fermer dans les toutes prochaines années et/ou de réfléchir à quelle politique d’accueil des immigrés il convient de mettre en œuvre.

15/09/2018

Treize ans de reconstruction après les bombardements de 1944. La basilique Notre-Dame-des-Miracles, à Mayenne

Les Journées européennes du patrimoine sont toujours l’occasion de découvertes inattendues – même dans les monuments les plus connus dans le département. Le 16 septembre 2017, le Pays d’art et d’histoire Coëvrons-Mayenne l’a encore démontré lors de la visite guidée de la basilique Notre-Dame-des-Miracles, à Mayenne.

13/09/2018

La religion romaine à l'époque de la République : des pratiques profondément ritualistes

La religion romaine est une religion polythéiste, comme la plupart des religions antiques, excepté le judaïsme, et elle a la particularité d’être profondément ritualiste. Elle conserve en effet ses rites, même lorsqu’elle en a perdu le sens et l’esprit. Ainsi, sous la République (509 – 27 avant J.-C.), et même sous l’Empire (27 avant J.-C. – 476 après J.-C.), les Romains pratiquent toujours des rituels archaïques, bien qu’ils ne sachent plus leur signification. Mais ils considèrent que la conservation de ces rituels est indispensable, car elle plaît aux dieux, et dans la mesure où cela a plu aux dieux autrefois et qu’ils l’ont manifesté en envoyant des événements bénéfiques, les Romains perpétuent ce rituel.

12/09/2018

La Vague, de Todd Strasser (1981). "L'extraordinaire pouvoir de pression du groupe"

En 1981, s’inspirant d’un téléfilm diffusé la même année, lequel s’inspirait lui-même de faits réels survenus en 1967, Todd Strasser, sous le pseudonyme de Morton Rhue, publie La Vague aux États-Unis, roman qui sera traduit et édité en 2008 en France. Dans un avant-propos paru dans la version originale du livre (1981), Harriet Harvey Coffin (TAT Communications Company) présente La Vague comme la version romancée de faits qui se sont réellement produits dans un lycée à Palo Alto, en Californie.

 

 

 

10/09/2018

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Le documentaire va-t-il susciter des vocations ?
De chaque instant, de Nicolas Philibert (2018)

Nicolas Philibert, réalisateur entre autres du Pays des sourds (1992) ou d’Être et avoir (2002), a consacré son dernier documentaire, De chaque instant, à la formation des infirmiers en France, plus précisément à l’institut de formation de la Croix-Saint-Simon, à Montreuil (Seine-Saint-Denis).

Des soucis de santé ont amené Nicolas Philibert plusieurs fois à l’hôpital et ce film est comme un hommage à l’ensemble des infirmiers. Dès lors, très intéressé par les questions d’apprentissage, le documentariste a choisi l’angle de la formation des futurs professionnels du « prendre soin ».

Le long-métrage (105 mn) s’articule en trois parties : 1) La formation à l’institut ; 2) Les stages ; 3) Le retour sur les bilans de stage avec les formateurs référents. Réaliser un documentaire sur un thème précis, ce n’est pas forcément tout montrer… même si c’est techniquement possible. Le cinéma a ses contraintes, notamment en termes de durée, de rythme, voire d’éthique.

La première partie, sur la formation à l’institut, est d’un très grand intérêt. Elle nous montre des enseignements – plutôt des travaux pratiques – qui se déroulent en petit groupe, sans pression particulière, vraiment dans la bonne humeur, avec des formateurs qui prennent le temps de bien expliquer, de montrer, de guider, de rassurer… Comment le documentaire pourrait-il ne pas susciter de vocations ? Cette première partie a néanmoins ses propres limites : le référentiel de formation ne prévoit pas uniquement de tels travaux pratiques. Le cours sur les neuroleptiques en est une rapide illustration. Bien sûr, l’apprentissage pratique des règles d’hygiène et des actes techniques est plus dynamique, au cinéma, qu’un cours magistral. Le lavage des mains et ces actes techniques sont importants, essentiels même, mais à eux seuls ils ne peuvent constituer les seuls apprentissages utiles et nécessaires…

Avec les stages, la deuxième partie est une immersion dans des terrains professionnels. On découvre la très grande diversité des lieux d’exercice du métier, et cet aspect est également très intéressant (1). Dans cette deuxième partie, les actes techniques sont encore omniprésents, mais cette fois-ci, il y a des patients, chez lesquels on perçoit, face à des étudiants encore un peu néophytes, à la fois de l’inquiétude, de l’indulgence, mais aussi de la reconnaissance. On perçoit également le souci des tuteurs de stage de transmettre leurs savoir-faire et leurs qualités relationnelles. Bref, des tuteurs de stage pleinement dans leur rôle, très facilitateurs, qui eux aussi donnent envie de s’engager dans ce beau métier du soin.

La troisième partie – le retour sur les bilans de stage avec les formateurs référents – peut mettre mal à l’aise. Tout s’y complique… Là, on voit des étudiants craquer, pleurer… Du moins retient-on plus particulièrement ces séquences qui sont douloureuses pour tous. Des tuteurs de stage, des médecins, apparaissent tout à coup de véritables tyrans et il faut vraiment être motivé pour s’accrocher et poursuivre sur cette voie du « prendre soin ». Les étudiants ainsi désemparés vont poursuivre car ils sont dans la dernière ligne droite de leur formation, mais l’enthousiasme sera-t-il toujours là ?

Le parti-pris de Nicolas Philibert est un peu déconcertant. Il fallait sûrement dire que le secteur de la santé est lui aussi marqué par le manque de moyens humains, matériels, financiers, mais là, ce sont des problèmes de management qui ressortent. Quand un tuteur de stage met la barre trop haut, au risque de générer du stress chez un étudiant, cela ne va pas spontanément générer de la professionnalité. La plus grande difficulté pour les étudiants infirmiers, on aurait pu penser qu’elle viendrait des patients ; on ne l’aurait pas imaginée à ce niveau.

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(1) - Nous ne développerons pas ici ce que l’étudiant en psychiatrie donne à voir de son métier car la séquence peut paraître caricaturale. On ne comprend pas d’emblée qu’on a affaire à un étudiant en soins infirmiers.

06/09/2018

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Les maisons de retraite fabriquent de la désespérance chez les proches

Dans son édition du 31 août 2018, en page Pays de la Loire, Ouest-France publie un article sur quatre colonnes, intitulé « Maison de retraite : “On fabrique des grabataires” ». Sans aucun commentaire du journal (hormis deux lignes de chapeau), il s’agit du témoignage brut d’une personne dont la mère, malade d’Alzheimer, est résidente « dans un Ehpad (1) de la Mayenne ».

Cet article nous apparaît comme étant une bévue de la part de Ouest-France. En effet, la publication de ce témoignage, qui stigmatise l’ensemble des Ehpad de la Mayenne par amalgame, est critiquable sur le plan déontologique.

Puisqu’il s’agit d’un témoignage brut, il avait plus sa place dans un courrier des lecteurs ou, à la rigueur, dans une rubrique « Point de vue ». En publiant cet article en page d’informations régionales, le plus grand journal français de la presse quotidienne régionale (PQR) lui apporte de la crédibilité et il en légitime les contenus. Un souci de rigueur aurait pu amener le journal à recueillir des avis contradictoires (direction de l’Ehpad, par exemple) et / ou des commentaires plus experts (Agence régionale de santé, Conseil départemental, etc.).

Ce contexte nous fait penser au documentaire de Jean-Albert Lièvre, Flore (2) : une personne malade d’Alzheimer, accueillie successivement dans deux établissements parisiens, voit sa santé très fortement se dégrader. Ses enfants ne le supportent pas et ils organisent le retour de leur mère, chez elle, en Corse. Elle y arrive en étant grabataire, avec des escarres, mais grâce à un environnement humain exceptionnel, elle va peu à peu retrouver de l’autonomie, jusqu’à pouvoir nager dans la mer ! Malgré tous les soins prodigués, cette personne malade – Flore – va décéder quelques mois plus tard, mais le documentaire reste sur les images d’une personne radieuse. La maladie est implacable…

Il est possible que l’établissement visé par l’article de Ouest-France (non explicitement désigné) soit maltraitant. Pour autant, le chapeau du témoignage est un peu « court » : « À cause du manque de moyen humain et matériel, elle a vu la santé de sa mère se dégrader ». Ouest-France nous semble faire preuve d’une grande légèreté en affirmant, de façon péremptoire, que la dégradation de la santé de la personne est liée à un « manque de moyen humain et matériel »

Cependant, s’il s’agit d’un résident malade souffrant d’une pathologie neuro-dégénérative Alzheimer ou apparentée, tout est complexifié : le regard est faussé et le déni de la maladie avec ses troubles provoque fréquemment parmi les proches un refus de la réalité. La mise en cause ou l’accusation des autres est un moyen d’« évacuer », voire de se déculpabiliser... Dans ce cas, raison de plus, certes, pour laisser chacun exprimer son ressenti, voire sa colère ou sa douleur, mais ailleurs si possible que dans un grand quotidien de la presse écrite, ensuite écouter, écouter encore, et puis expliquer, expliquer, expliquer encore…

À la lecture du témoignage, on perçoit assez bien que le problème est peut-être ici celui d’un établissement qui manque de moyens, mais il est surtout celui d’une personne qui a du mal à accepter l’évolution de la maladie de sa mère…

L’auteure du témoignage critique que les ongles peuvent être « longs, sales » ; que la coiffure « n’est pas faite », que la robe est « mal boutonnée »… N’est-ce pas un peu rapide que de conclure à de la négligence de la part du personnel ? Et si ce type de soins générait systématiquement de l’agressivité, à ce moment précis de la journée, chez la personne malade d’Alzheimer ? Faudrait-il la « shooter » avec des médicaments de façon à s’occuper de ses ongles, de sa coiffure, de sa robe ?

Cela dit, on ne peut exclure qu’il risque de plus en plus d’y avoir des problèmes dans certaines structures en termes d’accompagnement du fait des moyens restreints au regard de la dépendance et de la perte d’autonomie ; on ne peut exclure non plus, par ailleurs, qu’il peut y avoir des comportements individuels inacceptables et intolérables indépendamment des moyens. Alors, au lieu de cet appel de détresse adressé au quotidien et à ses lecteurs, n’aurait-il pas été plus adapté, si négligence il y a, d’adresser un courrier circonstancié à l’Agence régionale de santé ou au Conseil départemental – voire de recourir à un médiateur qui, pour tous les établissements sociaux et médico-sociaux, est appelé « personne qualifiée » ?

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(1) – Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes.

(2) – Cf. www.ceas53.org, rubrique « Gérontologie », puis « Maladie d’Alzheimer » et dossier sur la maladie au cinéma et dans la littérature.

04/09/2018

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Dans dix mois, il pourrait être trop tard…

Soyons très attachés à l’Europe qui nous a apporté la paix et nous permet de mieux connaître nos voisins avec qui nos pères se sont tant déchirés. Il ne faut pas remettre l’Europe en cause, il faut la réformer pour la rendre plus sociale et humaine contre tous ces populistes qui la menacent de l’intérieur.

Le 26 mai 2019, les citoyens français seront appelés aux urnes pour élire leurs députés au Parlement européen. Le moins que l’on puisse attendre des partis politiques qui présenteront des candidats, c’est qu’ils fassent part de leur programme pour l’Union européenne, pour la renforcer, éventuellement pallier ses travers, manques ou limites.

Peut-on imaginer que des partis politiques europhobes présentent des candidats avec la seule motivation de détruire l’Union européenne et de revenir plus de cinquante ans en arrière ? En France, ce serait comme si on appelait à élire des parlementaires – députés ou sénateurs – pour retourner avant 1789 et retrouver un roi et de grands seigneurs.

Vraiment, est-ce faire preuve de responsabilité politique que de marteler que les élections européennes doivent constituer un « référendum anti-Macron » ? Concrètement, le 26 mai 2019, il faudrait que les Français votent pour une liste d’extrême-gauche – ou d’extrême-droite –, non pas sur des idées pour une politique européenne (pour cela, il faut avoir des idées sur la question), mais pour élire des eurodéputés d’un parti en mal de reconnaissance politique, jusqu’au-boutiste, prêt à actionner le levier de la plus vile démagogie et à tromper les Français sur les véritables enjeux d’une élection. Il faut espérer que les Français sauront ne pas tomber dans un piège si grossier !

S’inscrire sur les listes électorales, oui bien sûr ! Voter le 26 mai 2019, c’est une quasi-obligation morale et citoyenne… Et donc voter pour l’Europe que l’on souhaite, sur les plans économique, social, culturel, voire militaire… Mais ne pas se tromper d’année : voter ce jour-là pour ou contre le président de la République, Emmanuel Macron, cela non seulement n’aurait aucun sens, mais de plus cela pourrait s’avérer dangereux de par les risques d’implosion. Ce n’est pas le moment d’affaiblir l’Union européenne ! La prochaine élection présidentielle, c’est en 2022.

31/08/2018

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BlacKkKlansman ne nous a pas fait rire !

BlacKkKlansman, film américain de Spike Lee (2018), inspiré de faits réels, n’a pas remporté la Palme d’or, mais tout de même le Grand Prix lors de la 71e édition du Festival de Cannes : donc ce ne peut pas être un film banal… Mais pourquoi diantre nous le présente-t-on comme une comédie ? C’est ce que font pourtant les documents promotionnels des salles de cinéma, et même l’encyclopédie Wikipédia ! Tout de même, ces deux policiers, un Noir et un Juif, qui ensemble infiltrent le Ku Klux Klan, ce n’est pas Un Gendarme à Saint-Tropez…

Il faut absolument aller voir BlacKkKlansman, mais pas forcément pour rigoler car le racisme aux États-Unis, cette idéologie qui promeut la suprématie de la race blanche, non, vraiment, cela n’a rien de drôle.

BlacKkKlansman n’est pas sans nous rappeler Mississippi Burning, d’Alan Parker (1988), dans sa dénonciation du Ku klux Klan (1). Mais la force de BlacKkKlansman, c’est de relier le lointain passé de l’Amérique du début du XXe siècle à celle de la fin des années 1970, mais aussi à l’Amérique d’aujourd’hui avec les événements de Charlottesville, en Virginie (août 2017) ; la mort criminelle de Heather Heyer, militante de 32 ans, écrasée par la voiture d’un extrémiste blanc ; les déclarations ambiguës du président américain, Donald Trump.

La fin de Mississippi Burning nous laissait espérer. BlacKkKlansman est peut-être plus pessimiste, plus réaliste. Espérons que ce film ne contribue pas à exacerber les rancœurs dans les camps extrémistes. Espérons qu’il permette des prises de conscience, du débat constructif, des prises de position politiques courageuses. Retenons déjà cette déclaration d’Ivanka Trump, la fille du président américain : « Alors que les Américains ont la grâce de vivre dans un pays qui protège la liberté, la liberté d’expression et la diversité d’opinion, il n’y a pas de place pour le suprématisme blanc, le racisme et le néonazisme dans notre grand pays » (Le Monde du 14 août 2018).

BlacKkKlansman focalise les regards sur les États-Unis. Puisse-t-il aussi ouvrir les yeux, dans tous les pays de la Planète, sur toutes les formes d’extrémisme, en particulier de racisme. Au sein de l’Union européenne, mieux vaudrait réagir dès maintenant, sans attendre les élections européennes de mai 2019, où l’abstention et le vote populiste peuvent très bien être aussi destructeurs que le Ku Klux Klan américain.

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(1)- Cf. www.ceas53.org, rubriques « Société », puis « Racisme et discriminations ».

23/08/2018

Michel Vaspart a raison, mais s'y prend mal !

En juillet 2017, Michel Vaspart, sénateur Les Républicains des Côtes-d’Armor, a déposé une proposition de loi visant à interdire la mention du nom, la signature et [ou ?] la présence d’une personne autre que le candidat et son suppléant (ou la liste de candidats et leurs suppléants) sur les documents de propagande électorale, à savoir : affiches, circulaires, bulletins de vote…

22/08/2018

On ne peut pas tout exiger d'un bénévole...

Pour pouvoir saisir le conseil de prud’hommes, il faut qu’existe réellement un contrat de travail. Dès lors, quelles conditions un « bénévole » doit-il réunir pour être assimilé à un salarié… ou, selon le point de vue adopté, comment contester qu’une convention avec un « bénévole » soit un réel contrat de travail ?



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