Un outil de pérennité et de développement. Le projet d'entreprise en librairie (août 2020, 60 pages)

Ce document est parti d’un constat : dans la majorité des secteurs d’activité, l’élaboration d’un projet de développement pour les trois, cinq ou dix ans à venir constitue une évidence.

Ainsi, les lycées ont un projet d’établissement ; les établissements et services sociaux et médicosociaux ont obligatoirement un projet d’établissement ou de service ; une communauté de communes va avoir un projet de territoire ; une association, un projet associatif…

Or, dans le secteur de la librairie, même lorsque l’entreprise sollicite des aides publiques, l’existence d’un projet de librairie n’est pas obligatoire, et est même très rare.

Michel Thierry, dirigeant de la librairie Siloë à Laval, a été précurseur : en 1995, avant de céder son entreprise, il a confié une telle mission à une jeune sociologue qu’il salarie : Évelyne Darmanin.

Entre autres, Michel Thierry est cofondateur de la formation de libraires à Laval (Institut supérieur des métiers, devenu UCO Laval). Par ailleurs, Évelyne Darmanin est aujourd’hui responsable de la filière à l’UCO Laval (licence de libraire).

Dès lors, on comprend mieux l’importance accordée dans la formation lavalloise à la méthodologie d’une façon générale, et à la méthodologie du projet d’entreprise, du projet de librairie en particulier.

Ce document est le fruit d’un travail collaboratif, réalisé sur plus d’une dizaine d’années, coordonné par un formateur en méthodologie de projet, Claude Guioullier, chargé de mission au CÉAS de la Mayenne et ayant une bonne connaissance du monde de la librairie.

D’année en année, les apprentis libraires ont enrichi le document de leurs remarques et suggestions à partir de leur jeune expérience dans le secteur d’activité.

D’où, pour chaque politique spécifique, une sorte d’inventaire à la Prévert de toutes les actions pouvant se mettre en œuvre : toutes ensemble, on peut aussi bien y retrouver des idées émanant d’une « petite » librairie familiale ou bien d’une « grande » librairie parmi les plus grandes…

Quand le document a pris forme, c’est toute l’équipe pédagogique, chacun avec son regard ciblé, qui a pu réagir sur les contenus, les rectifier parfois, les enrichir très souvent.

Cet outil est libre de toute utilisation. La plus grande satisfaction pour les apprentis-libraires qui ont participé à sa rédaction serait de le voir utilisé par leurs aînés.

La plus grande satisfaction pour l’UCO Laval et le CÉAS de la Mayenne seraient de voir d’anciens apprentis-libraires à Laval créer leur propre entreprise… avec ce document en livre de chevet.

À tous, rappelons que ce document résulte d’une démarche collaborative. Il peut encore évoluer, s’enrichir d’expériences. Disponible en ligne, le document peut être actualisé, complété, corrigé. Les mises à jour s’effectueront très rapidement.

Même pas peur ! "De nouveaux venus osent se faire libraires"...

À force de crier au loup, on aurait fini par croire que la librairie ne fait plus rêver et que les livres ne seront bientôt plus que des informations numériques envoyées sur des liseuses. Le temps serait-il venu de s’agenouiller au chevet d’une profession moribonde ? Heureusement, à en croire l’enquête de Catherine Simon publiée dans Le Monde du 18 mai 2012 (supplément « Livres »), certains sont encore là pour dire : « Ma petite librairie connaît pas la crise ».

"Passeur de mots, passeur de phrases, passeur de vie"... Jolie libraire dans la lumière (Franck Andriat)

Pour certains livres, il faudrait pouvoir se limiter à un simple « waouh ! » pour exprimer qu’ils sont géniaux, indispensables et incontournables. Pour autant, cela suffirait-il à rendre véritablement hommage à ces livres et à leur auteur ? Peut-être pas ? Jolie libraire dans la lumière, de l’écrivain belge Frank Andriat, fait partie de ceux-là. Ce petit livre, à la couverture sans prétention tapageuse, est pour nous un coup de cœur, ou plutôt non, un coup au cœur. On tombe dedans comme on tombe amoureux, par surprise. On veut tout entier le dévorer, ne pas en perdre une miette, mais pas trop vite tout de même, de peur que la 146e page arrive trop vite…

Un texte à charge contre les clients des librairies. Pierre Assouline (Le Monde) : l'arroseur arrosé

Dans le supplément « Le Monde des livres » du quotidien Le Monde (20 avril 2012), Pierre Assouline consacre sa rubrique « La vie littéraire » à l’ouvrage de Pierre Alliot, Perles de librairies (Horay, 2012). Ce dernier reprend ainsi l’idée de Jean-Loup Chiflet qui publiait, en 2002, Antigone de la nouille et autres perles de librairie (Mots et Cie). Bref, les clients des librairies achètent des livres en laissant des « perles ». Mais le libraire ne pourrait-il pas être un peu plus prudent ? Que celui qui n’a jamais « perlé » jette le premier collier (de… perles !).

 

Des pièges de l'autoédition à la valeur ajoutée du travail éditorial

Dans notre société où chacun peut exprimer librement son opinion sur tout et n’importe quoi, il n’est pas rare que certains pensent que leurs idées intéressent d’autres personnes, et bien au-delà du cercle restreint de proches. Parfois ils aimeraient également partager tout ce qu’il leur passe par la tête, jusqu’à leurs quêtes, rêves ou fantasmes. Quand leur page Facebook ou leur blog ne leur suffit plus, ils s’imaginent auteurs, et les voilà partis à la conquête de lecteurs qui n’attendraient qu’eux !